Boris Pahor, écrivain, journaliste et professeur de littérature slovène et italienne, est né le 26 août 1913 à Trieste, qui faisait alors partie de l'Autriche-Hongrie. Il fréquente l'école primaire slovène de Trieste et poursuit ses études au séminaire catholique italien de Koper, d'où il obtient son diplôme en 1935. Il poursuit ses études de théologie, mais quitte le programme au bout de trois ans.
En 1940, il fut enrôlé dans l'armée de Mussolini, servant comme interprète dans un camp d'officiers yougoslaves capturés et s'inscrivant en même temps au programme de littérature italienne à l'Université de Padoue, où il obtint son doctorat en 1947. De retour à Trieste à l'automne 1943, il rejoint le Front de libération yougoslave, pour être arrêté quelques mois plus tard par la Garde intérieure slovène, qui le remet à la Gestapo, qui l'envoie dans une série de camps de concentration. L’expérience de Pahor dans les camps a clairement marqué sa prose, notamment dans son roman autobiographique Nekropola (Nécropole) de 1967, qui a été réimprimé à plusieurs reprises, mais n’a obtenu une plus grande reconnaissance européenne qu’en 1990, lorsqu’il a été traduit en français.
En 1940, il fut enrôlé dans l'armée de Mussolini, servant comme interprète dans un camp d'officiers yougoslaves capturés et s'inscrivant en même temps au programme de littérature italienne à l'Université de Padoue, où il obtint son doctorat en 1947. De retour à Trieste à l'automne 1943, il rejoint le Front de libération yougoslave, pour être arrêté quelques mois plus tard par la Garde intérieure slovène, qui le remet à la Gestapo, qui l'envoie dans une série de camps de concentration. L’expérience de Pahor dans les camps a clairement marqué sa prose, notamment dans son roman autobiographique Nekropola (Nécropole) de 1967, qui a été réimprimé à plusieurs reprises, mais n’a obtenu une plus grande reconnaissance européenne qu’en 1990, lorsqu’il a été traduit en français.De 1953 à 1975, il enseigne la littérature italienne au lycée slovène de Trieste. En 1966, il fonde le magazine Zaliv (La Baie), qu'il publie avec l'aide de son épouse et qui, jusqu'à son dernier numéro en 1990, sert également de plateforme aux articles polémiques des dissidents slovènes. Avec Alojz Rebula, il a publié une interview avec Edvard Kocbek en 1975. C'est dans cette interview que Kocbek a parlé pour la première fois des exécutions extrajudiciaires d'après-guerre des membres de la Home Guard sur le plateau de Kočevje Rog. Pour cette raison, Pahor s'est vu interdire l'entrée en Yougoslavie pendant plusieurs années. Il ne franchit à nouveau ses frontières qu'en 1981 pour assister aux funérailles de Kocbek. Huit ans plus tard, ses souvenirs de Kocbek sont apparus dans son livre Ta océan, strašno odprt (Cet océan si terriblement ouvert), publié en Slovénie par la Société slovène (Slovenska matica).
Pahor est décédé le 30 mai 2022 à son domicile de Contovello près de Trieste, à l'âge de 108 ans.
